Par SudOuest.fr avec AFP Publié le 11/03/2022 à 9h03
Une étude ADN a révélé que les tortues géantes qui vivent sur l’île de San Cristobal, aux Galapagos, correspondent à une nouvelle espèce qui n’avait pas encore été recensée par la science
« L’espèce de tortue géante qui peuple l’île San Cristobal, jusqu’à présent connue scientifiquement sous le nom de Chelonoidis chathamensis, correspond génétiquement à une espèce différente », a indiqué le ministère équatorien de l’Environnement sur Twitter.
Des chercheurs de l’université de Newcastle, de l’université de Yale, de l’ONG américaine Galapagos Conservancy et d’autres institutions ont comparé le matériel génétique de tortues vivant actuellement à San Cristobal, une île de 557 km de long, avec des os et des carapaces recueillis en 1906 par l’Académie des sciences de Californie dans une grotte située sur les hauts plateaux de l’île.
Au moment de la description de Chelonoidis chathamensis, le groupe d’expéditionnaires qui a recueilli les ossements de la grotte n’avait jamais atteint les basses terres du nord-est de San Cristóbal, où vivent aujourd’hui les tortues.
De ce fait, « les scientifiques ont conclu que les près de 8 000 tortues qui existent à San Cristobal pourraient ne pas être des Chelonoidis chathamensis, mais correspondre à une nouvelle lignée », a expliqué le ministère de l’Environnement.
Galapagos Conservancy a ajouté que le groupe Chelonoidis chathamensis des hauts plateaux de San Cristobal « est presque certainement éteint » et que l’île abritait non pas une mais deux variétés différentes de tortues, l’une vivant dans les hauts plateaux et l’autre dans les basses terres.
L’étude publiée dans la revue Heredity se poursuivra par la récupération de davantage d’ADN afin de déterminer si les tortues de San Cristobal doivent recevoir un nouveau nom.
Il y a des millions d’années, San Cristobal était peut-être divisée en deux par la mer. Mais lorsque le niveau de l’eau a baissé, les deux îles ont fusionné, tout comme leurs tortues.
Les Galapagos, site du patrimoine mondial doté d’une flore et d’une faune uniques au monde, doivent leur nom aux tortues géantes. Il y avait à l’origine 15 espèces de chéloniens géants dans l’archipel, dont trois se sont éteintes il y a des siècles.
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